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idem...je ne suis pas prêteuse, surtout les dvd, cd, livres...mais je prête quand même et j'enrage quand on ta
Par Clo16, le 06.10.2013
vous connaissez rien au rap!!!!!
Par jonas, le 17.04.2013
totalement daccord avec anonyme!!!lose r
Par Anonyme, le 09.03.2012
et moi, je dis que tu devrais te pencher un peu plus sur walter richard sickert... tu devrais te pencher un pe
Par Anonyme, le 24.02.2012
bonjour, j’espère que tu va bien , nous sa va pour le moment, beaucoup de brouillard ici même très épais sur l
Par robert87300, le 26.11.2011
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Date de création : 24.08.2010
Dernière mise à jour :
23.05.2012
207 articles
Quand j'étais toute jeunette, j'étais bien persuadée qu'il fallait se sentir mal pour écrire bien. Là, telle que j'écris, un peu abattue par l'endurance de mon insomnie, je suis plus tout à fait d'accord avec mes convictions d'ado. Sauf que, pour paraphraser l'idole de mes 16 ans "Tout m'afflige et m'ennuit". Je me sens un peu contente comme Arlette Chabot coincée dans la galerie des glaces.
C'est donc dans une curiosité intellectuelle plutôt indigente que j'évolue en ce moment. Tant mieux, me voilà en totale empathie avec Kenny Powers. Personnage principal d'Eastbound and Down, une série dans laquelle Will Ferrell continue de brandir en étendard sa névrose des perruques ridicules, Kenny Powers est au base-ball ce qu'André Lamy est à l'humour. Une gloire passée et accidentelle.
Gras, beauf et con, Kenny se débat dans une vie trop ordinaire pour lui. Sous ses apparences de grosse comédie, "Eastbound and Down" c'est un peu l'hommage flamboyant que chaque adulte (du moins pour l'état civil) rend intérieurement à l'ado qu'il fut.
Egocentrique, grossier, coincé entre le désir et l'ennui, l'amour et l'attrait des nichons, le superbe et le vomi, Kenny traîne son autoproclamé meilleur pote dans des situations misérablement rocambolesques. Il préfère la médiocrité téméraire à l'ennui respectable.
Le second degré du scénar est contrebalancé par une réalisation assez académique, plongeant le spectateur dans une stimulante indécision.Dans "Melinda et Melinda" Woody Allen fait dire à ses personnages qu'il faut être un grand pessimiste pour écrire de bonnes comédies. Derrière l'éjaculation dans le pantalon de Kenny Powers, on découvre en furetant la crainte de la mort dans la banalité. Plutôt tomber de haut que poursuivre tranquillement sa route. Kenny a la poésie burlesque des adolescents, enrobée dans un corps sur le déclin.
Privée de ciné, c'est devant la saison 2 de Breaking Bad que j'ai satisfait mes envies de fiction ce week-end. Globalement, je parle peu des séries qui me plaisent par crainte de spoiler et de ne pas faire honneur à mon sujet.
Cinéphile, j'ai longtemps cru qu'il était de bon ton de mépriser les séries. Constatant que les films sont désormais aussi des produits destinés à faire de l'audimat ou à promouvoir des annonceurs divers, je me suis ravisée.Je l'admets, Six Feet Under a également pas mal influé sur ce changement d'opinion.
Longtemps, le fan de Six Feet Under était voué au malheur et à la déception attendant interminablement que des personnages arrivant à la cheville de la famille Fisher ne fassent irruption dans son existence. J'étais de ceux-là. Puis, Breaking Bad.
L'autre jour, j'ai commencé un post, que comme vous voyez, je n'ai finalement pas publié, tout entier consacré à la gloire de Jesse Pinkman. Jesse Pinkman, c'est la loose si ultime qu'elle en devient magnifique. Avec son phrasé post Marshall Matters et ses tee shirts tête de mort, Pinkman aurait fait rêver la lycéenne que j'étais. Mais Pinkman approche à grand pas de la trentaine et ne se résoud pas à abandonner une inconsistance toute adolescente. C'est là que le sordide se pointe.
Pour toutes ces raisons, il est le personnage qui a d'abord attiré mon attention, puis mon affection. Après réflexion, je m'aperçois que cette relation entre ordinaire, sordide et magnifique, constitue le ciment de Breaking Bad.On y apprend qu'on n'est jamais coincé dans l'ordinaire mais que finalement, l'ordinaire, c'est pas si mal.Le magnifique et le sordide sont plus proches qu'il n'y paraît parfois et définitivement, l'homme possède le libre arbitre suffisant pour être, non ce qu'il pense, mais ce qu'il fait. Enfin, cette opportunité lui est offerte quand il pense. Car cet espoir d'évolution ne luit jamais dans le ciel de Pinkman, handicapé qu'il est par son indécrottable connerie.
Entre la blue meth, Pinkman, les hypothétiques Grey industries et Walter White, Breaking Bad trouve de la place pour la nuance et donne à voir différentes descentes aux enfers avec un oeil humaniste.
La journée avait pourtant bien commencé. J'avais chez moi du comté jurassien, du jambon, du pain. J'amalgamai l'ensemble en un sandwich à 9000 calories pour me confectionner le petit dej des champions. Mon plaisir au petit dej, c'est de manger devant les clips. La première chaîne "musicale" de mon choix m'a balancé du Yannick Noah à la figure. J'ai pas tenu le choc, j'ai opté immédiatement pour l'alternative.
A 8h11, ma journée a basculé du côté obscur. Je me suis fait attaquer par les Enfoirés. C'est le moment où les gens sains d'esprit se demandent pourquoi je n'ai pas fui, toute en robe de chambre (en vrai, je porte pas de robe de chambre mais je garderai le secret sur ma tenue du matin) et sandwich. Je l'admets, j'ai parfois la curiosité malsaine.
Cette année, ils ont fait fort, les bougres. Une reprise de "J'ai demandé à la lune" avec des paroles modifiées pour coller au thème. Genre " J'ai demandé à la lune si je pouvais manger autre chose que du William Saurin, elle m'a dit j'ai pas l'habitude de cuisiner pour les pauvres". Reconnaissez que rien que ça, ça suffit à neutraliser un être humain moyen.
Une fois l'identification de cette infâmie faite, j'ai égrené les "célébrités" en mal d'apparition télé. Dans cette catégorie, Lââm continue de tenir le haut du pavé, talonnée de près par Alizée et Christophe Willem. Puis, je me fais un devoir de reconnaître les nouvelles recrues : Thomas Dutronc, déjà un pied dans la catégorie susnommée, Zaz, dont la présence ici est toute naturelle, vu qu'elle même le chante, elle a le coeur sur la main et elle aime pas l'argent.
Quelques sportifs viennent redorer l'image de leur discipline. Laurent Blanc dans le rôle de généreux bienfaiteur, un beau rôle de composition.
Pour donner un peu de tenue à l'ensemble : les sempiternels piliers qui n'ont pas peur du ridicule, Obispo déguisé en soldat glam, Maé et Fiori pour la caution couillue (tremblez, messieurs, la Révolution de la virilité est en marche) et Jean-Jacques Goldman en tee-shirt des Sex Pistols. Pourquoi pas Clara Morgane avec un bouquin de Borges à la main ?
Au milieu de tout ça, j'ai réussi à me trouver une préférée. Entre ses copines Liane Foly ( qui trouve qu'elle ressemble à Jenifer, elle-même se croyant mannequin comme Claire Keim qui, elle, se prend pour Vanessa Paradis en lorgnant vers Nolwenn Leroy, toujours pas prévenue qu'elle n'EST PAS Isabelle Adjani) et Mimi Mathy, Michèle Laroque se la donne blonde quinqua machine à fantasmes, avec Claire Chazal pour modèle.
Que Michèle Laroque ambitionne d'être la plus bonne de TF1, ça m'indiffère un peu. Qu'elle vienne de mettre un terme à son exil fiscal pour ne pas embarrasser François Baroin, son compagnon, m'apparaît comme un peu délicat pour demander l'aumône à la classe moyenne.
Je vous avais déjà expliqué mon intérêt schizophrène pour les zombies. Très "Fuis-moi, je te suis." En même temps, vu le sujet, il est évidemment souvent question de fuite.
Après avoir terminé la lecture des 12 premiers volumes de "Walking Dead", attendant d'ici 10 jours la sortie du 13e, j'ai patienté en visionnant les 6 épisodes de la première saison de la série.
On s'en doute, qui prend le temps de lire 12 volumes de l'excellent comics qu'est Walking Dead tout en étant complètement ignare du genre, un peu comme moi, quoi, place haut ses exigences quant à une série, craignant de ne découvrir qu'un produit dérivé. Frank Darabont n'est pas Disney, et point n'est question de souiller son talent à coup de merchandising putassier.
Sans vous spoiler, il est évident que qui a lu la BD n'attend que de voir le personnage nommé Michonne. Michonne, pour les profanes, est une femme qui ferait passer Black Mamba ou Condoleezza Rice pour des pissouses sirupeuses. Bref tout ça pour dire que l'absence de ladite Michonne, s'avère, contre toute attente, un choix salutaire.
L'adaptation trouve sa singularité dans le fait qu'elle conserve les détails mais modifie profondément la structure même de la fiction. Sans trahir l'esprit de la BD, (j'ai même réussi à m'habituer à Andrew Lincoln en Rick) Darabont et ses potes de l'audiovisuel surprennent les fans les plus assidus. Tout est différent mais on reconnaît le moindre battement de cil, ou plutôt , râle infect dans ce cas. Cerise sur le gâteau de cette série scénarisée de façon brillante, les personnages ne déparent pas face à leur modèle de papier et le tout est filmé avec une précision qui achève de créer l'ambiance de tension difficilement supportable qu'on attend nécessairement en commençant "Walking Dead".
J'ai déjà évoqué ici le fait que je regarde quelques séries. Parmi elles, "Les invincibles" dont la diffusion de la première saison s'est terminée hier soir sur Arte.
Bonne nouvelle pour les fans, la saison 2 inédite sera diffusée sur la même chaîne dès mardi prochain. Je suis venue assez tard aux visionnage des séries, un peu par snobisme, beaucoup par amour du cinéma. J'atteins donc l'âge de 31 ans sans avoir encore vu "Les Soprano" par exemple. Bref, tout ça pour dire que ce n'est pas un domaine dans lequel je peux me targuer d'être une visionnaire. C'est donc à la seconde diffusion que j'ai découvert Vince, Mano, Hassan et leur entourage strasbourgeois.
Globalement, les productions françaises sont peu attrayantes. Pour citer le comte de Bouderbala interviewé il y a quelques semaines, dans Voici, ma Bible : "T'as jamais entendu un mec demander : hé, t'as pas la saison 6 de Navarro?".
Tout est dit. Pourtant, suite aux bonnes critiques lues ça et là, ma curiosité était piquée et j'ai enregistré les deux premiers épisodes des "Invincibles". Puis les six suivants. Pour résumer l'ensemble, on pourrait le définir comme la chronique d'une amitié qui part en couille.
Rendons à César ce qui lui appartient, il ne s'agit pas d'une création française mais d'une adaptation d'un 8x52 minutes québécois. N'importe, cette fiction réalisée et jouée par des Français remonte le niveau de ce qui est produit habituellement dans l'Hexagone.
Si le premier épisode, dédié essentiellement à la mise en place des personnages, fait craindre une morale peu évoluée type "on est mieux en couple que seul", le format série est ici extrêmement bien utilisé. "Les invincibles", c'est une peu ce qu'aurait pu être "Les petits mouchoirs", mais en réussi.
Là, on a de vrais personnages un peu complexes et vraisemblables. Les femmes, qu'elles soient aimables ou pas, sont des êtres qui n'ont pas pour seule vocation de mettre un valeur leur mâle dominant. Les rebondissements parfois too much placent les personnages dans des situations plutôt cocasses et les rendent attachants. Qu'on en veuille ou pas comme amis, on est toujours à leur côté à vouloir que tout s'arrange.
Pour sa bande de potes réussie et le jeu d'acteurs qui met le tout en valeur, guettez la saison 2, elle devrait faire des heureux.
Une bonne grosse angine doublée de flemme intellectuelle m'a réduite au silence, récemment. Mais je suis une bloggueuse de volonté, et pas question de m'éloigner plus que de raison de mon objectif.
Je dois admettre que la paupérisation récente de ma vie culturelle ne m'aide pas. J'ai dormi devant plusieurs films, n'ai toujours pas réussi à terminer "De l'identité masculine" d'Elisabeth Badinter (mais teniez-vous vraiment à lire quelque chose à ce sujet ?) suis toujours pantoise devant "Qui veut épouser mon fils ?" et "La France a un incroyable talent". Je précise que je regarde une de ces deux émissions par vice et pour me conforter dans ma misanthropie, tandis que visionner l'autre fait partie des mes obligations professionnelles.
Bref, je ne me sens en mesure de ne rien évoquer à sa juste valeur... Pourtant, j'ai promis que je rendrais à Jocaste l'hommage qui lui est dû en vous délivrant mes impressions sur "Qui veut...". J'entends ça et là les candidates comparées à des putes. Je vous le dis tout net : Fils de Corinne, voilà une insulte qui va mettre au tapis ce bon vieux "fils de p....".
Ce qui est fabuleux, finalement, c'est que rarement une émission de real tv aura été si humaniste. Dans les lofts et excroissances de ce type de programme, le gay est toujours une horrible folasse, le ou la Noir(e) un fan de R'n'B, la grosse, un personnage bien gentil, le beur, un personnage violent etc... Habituellement, la real tv encourage la xénophobie.
Mais hop ! Intervient cette délicieuse nouveauté.Blondes ou brunes, girondes ou minces, refaites ou pas, toutes les candidates sont une publicité pour l'eugénisme.Il y a Angelina Jolie qui aurait mangé Jabba ( surnommée dans mon entourage "Angelina Moche"), une blonde ingrate qui n'a pas froid aux yeux mais dont les yeux se situent en bas du dos (Britney Cassoule) et toute sortes de dames qui distribuent leurs nichons avec plus de générosité que Kouchner distribuait les sacs de riz.
Jusqu'ici rien que du très ordinaire. Là où le programme prend tout son relief, c'est que c'est l'éloge de la bêtise mâtinée de déséquilibre mental. Si j'étais une horrible snob, je dirais que ça fait penser aux préceptes énoncés par Noam Chomsky à l'attention de qui veut manipuler les foules. Parmi les bases, une "astuce" consiste à valoriser l'ignorance. L'ignorance est là, mais il y a compensation. les filles ont appris beaucoup. Par exemple, le port de vêtements est prohibé. Le roulage de pelles peut remplacer le bonjour et la crise d'hystérie fait de vous une femme de caractère. Pas de doute, Nonce Paoloni a bien travaillé.
Cette semaine passait sur Arte un doc sur France Télécom et la vague de suicides. MOPM l'a enregistré vu qu'il avait bossé pour eux en tant que prestataire. De mon côté, j'ai, au compteur de mon expérience professionnelle, 4 ans de centres d'appels dont à peu près un an et demi chez Orange.
Le doc est censé expliquer la mise en place du plan "Next" voué à faire partir 22 000 salariés après le rachat d'Orange. Ce sur quoi le film insiste, c'est que dans ce plan, est anticipée une possible dépression du sujet que l'on somme de changer d'affectation. S'il donne un peu trop dans l'émotif et axe son propos sur 4 témoignages, il me semble que cette enquête aurait gagné à s'attarder davantage sur les dégâts psychologiques généralement constatés. Ce qui m'aurait vraiment intéressée, ça aurait été une étude approfondie de leurs supports de formation destinés aux managers pour leur expliquer le B.A-BA du harcèlement moral mais sans le nommer, surtout.
Juste après la lecture de "Teen Spirit", j'ai retrouvé avec ce doc mes souvenirs de cette période de ma vie professionnelle. Ce qui est décrit par Despentes fut particulièrement pregnant lors de cette expérience. Sol orange, sièges orange, produit nettoyant parfumé à l'orange, stabilos orange, il m'a fallu le voir pour le croire. Dans ce cadre, tout ce qui dépasse est suspect. Trop vieux, trop cultivé, trop apte à la remise en question, l'élément perturbateur a forcément quelque chose du type à se reprocher. On le voit bien dans le doc, où le trentenaire qui a subi des pressions diverses semble un peu trop capable de réfléchir pour être l'exécutant idéal.
Quand l'esprit d'entreprise flirte avec le totalitarisme...
Insomnie oblige, je me suis fait un 5 à 7 matinal avec Leonard Bernstein. Arte diffuse et rediffuse un documentaire sur des ré-enregistrements de West Side Story faits en 1985.
Je suis une fan de toujours de ce film et connaît par coeur dans un yaourt parfait la plupart des chansons. Cette heure d'interviewes et d'extraits de chansons m'a parfaitement contentée. Déjà, l'énorme point positif est que les chansons ne sont pas tronquées et qu'on voit bien le travail des interprètes, musiciens ou chanteurs. On pressent aussi les relations entre Bernstein et les différents artistes et c'est peut-être cet aspect-là qui m'a le plus intéressée.
Par exemple, Tatiana Troyanos, qui tient avec poigne et exhubérance le rôle d'Anita, ne peut résister à quelques minauderies face à celui que tous nomment "maestro". Et du grand geste, et de la robe aussi laide que tape-à-l'oeil, elle en aurait bien fait son goûter, du compositeur.
A côté d'elle, Kiri Te Kanawa interprète une Maria déroutante. Autant sa voix est parfaite pour le rôle, autant ses pulls en mohair et son brushing d'héroïne de pub de lessive des années 80 surprennent. C'est pourtant elle qui le mieux exprime l'émotion qu'ont tous ces chanteurs à interpréter ensemble ce classique. Kiri (un bien joli prénom, au passage) explique tremblante d'émotion que son premier amour jouait pour elle au piano un des morceaux et qu'elle le chantait avec lui. Elle dit ainsi à quel point cette musique a toujours fait partie d'elle et ,quand elle chante "I feel pretty" avec les autres filles, on la voit sourire tant que j'ai pensé qu'elle riait. Elle confie ensuite à la caméra que Bernstein venait de faire un geste approuvant son tempo. Et elle s'émerveille : "C'est comme si Mozart revenait pour dire que le tempo est bon."
Le "Mozart" en question, ça fait un choc de le voir travailler comme ça , cinq ans avant sa mort. On perçoit le côté autoritaire et désagréable du vieil artiste qui a réussi, mais transparaît en filigrane une peur terrible de la mort, une envie de travailler pour rester en vie, un peu comme le personnage de Joe dans "All that Jazz".
Une bonne partie de mon métier consiste à regarder la télé, il y a des tonnes de choses à côté desquelles j’aimerais passer mais que je n’ai pas la chance de rater. M’a été donnée ces dernières semaines l’occasion d’observer une sorte de virage « Glitter and Death » dans les émissions à la con. Je ne l’ai jamais caché, j’ai un côté dinde. J’aime le vernis, je porte un intérêt réel aux bandeaux à cheveux et Voici fait partie de mes sources d’information privilégiées. En toute logique, lorsque mon métier m’amène à regarder des « documentaires » sur les people, je considère que c’est un avantage de ma profession.
Dernièrement, même moi qui prends plaisir à envisager à quel point les limites du mauvais goût sont sans cesse repoussées, j’ai comme un petit malaise. Tant qu’on restait sur des visites de la maison de Mariah Carey, je buvais du petit-lait. Là, le PAF me donne le sentiment de participer à la Murder Party de « Red is Dead ». Parmi ces séquences ordurières, je suis tombée ce matin sur une interview de Kylie Minogue. Ca commençait bien. La « journaliste » parlait anglais comme une élève de 5e avec un accent qui n’était pas sans évoquer l’aphasie. De son côté, Kylie s’empouffiasse à vue d’œil et s’engage sur la voie de la putisation du visage mâtinée de vieillissement précoce grâce au brushing en carton et au maquillage très « folle du désert ». Autant dire qu’elle remplit son rôle à merveille.
Là où le bât blesse, c’est quand la meuf qui l’interviewe, après avoir évoqué « Neighbours » et « Locomotion » lui parle frontalement de son cancer du sein jusqu’à la faire pleurer un peu. Je me doute que Kylie Minogue sait simuler les sanglots, mais c’est quand même un peu dégueu, non ? J’ai vu un truc similaire dans la même émission avec une « interview vérité » de la veuve de Filip Nikolic. La donzelle ne voyait pas le mal à montrer ses photos de vacances et à raconter sa vie privée avec celui qui a laissé sur cette planète les 2be2. Montrer sa face et espérer rencontrer un succès relatif en parlant de son ex, mort, n’est-ce pas également une bien belle mentalité ?
Mariah Carey qui s’assoit en jupe ras la touffe sur son canapé en satin rose et met un coussin dans son giron pour cacher sa culotte me manque... Promis, demain, retour à la culture.
Vous avez lu "Les Chroniques de San Francisco" ? Vous devez, si ce n'est déjà fait, voir "Angels in America" tiré d'une pièce à succès de Tony Kushner et réalisé pour HBO par Mike Nichols.
Appâtée par le nom de Nichols et une distribution sensationnelle (Emma Thomspon, Meryl Streep, Al Pacino), j'ai consacré du temps au visionnage de ces presque 6h de fiction sans savoir dans quoi je me lançais.
Ouf, il ne sera pas dit que cette réunion d'acteurs fabuleux est un gâchis. Cette étude des moeurs dans l'Amérique des années 80 m'a passionnée.
Si on regarde d'un oeil, ou si on est un peu con, on peut croire que c'est une fiction uniquement pour les gays new-yorkais et se sentir exclu, un peu comme un éleveur bovin avec "Sex And The City". Si on regarde vraiment "Angels in America", on arrive rapidement à la conclusion qu'une fiction qui traite de l'amour, du sexe, de la mort, de la religion et du pouvoir saisit quelques-unes des problématiques essentielles de l'humain.
Là où Nichols marque de sa patte cette mini-série, c'est en prenant le parti-pris d'en assumer totalement l'origine théatrale. Il conserve la répartition des rôles préconisée par Kushner qui veut qu'un même acteur tienne plusieurs rôles.
Les effets sont énormes, parfois presque pompiers, et, je ne vais pas vous mentir, il est possible de décrocher de temps à autre à cause de ça.
Néanmoins, ça exprime, à mes yeux, à quel point Mike Nichols respecte l'oeuvre originale. Par ailleurs, il apparaît que c'est un excellent choix de garder ces effets carton-pâte car l'intrigue interdit toute sobriété.
Si on n'est pas rétif à un peu d'extravagance, on passe un vrai moment de cinéma avec cette fiction télé : de l'émotion, de la réflexion, des acteurs hollywoodiens convaincants. A voir.